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LE COMTE.
Comment cela est-il possible ?
FRÉDÉRIC.
Très-possible, puisque nous sommes tous des étrangers les uns pour les autres.
LE COMTE.
Des étrangers, les François ! y pensez-vous ?
FRÉDÉRIC.
Non en France, mais bien en Allemagne.
LE COMTE.
C’est vrai, mais cela ne peut pas durer. — Mon futur beau-père, M. de La Morlière, m’a dit que vous aviez à me remettre un portrait de sa fille, mademoiselle Sophie.
FRÉDÉRIC.
Je ne savois pas, Monsieur, qu’il fût pour vous.
LE COMTE.
Et pour qui vouliez-vous donc qu’il fût ?
FRÉDÉRIC, à part.
Hélas ! — Le voilà, Monsieur. Le trouvez-vous ressemblant ?
LE COMTE.
Ressemblant ! oui. — Mais fort embelli.