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extrêmement, et je conviens qu’il est le plus françois de tous. Mais trouvez-vous, en conscience, que le comte d’Erville ait de la grâce ? d’abord, il n’écoute personne.

M. DE LA MORLIÈRE.

C’est que personne ne cause comme lui.

SOPHIE.

Il parle sans cesse !

M. DE LA MORLIÈRE.

Qu’avons-nous de mieux à faire que de l’entendre ?

SOPHIE.

Il ne sait rien.

M. DE LA MORLIÈRE.

Il devine tout.

SOPHIE.

Le roi s’est moqué de lui l’autre jour, pour les absurdités qu’il débitoit sur l’art militaire, dont il prétend s’être occupé toute la vie.

M. DE LA MORLIÈRE.

Non, c’est en littérature qu’il est le plus fort

SOPHIE.

En littérature ! M. de Voltaire l’a tourné hier