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et le bailli me rend justice ; il aime les arts, il aime la poésie. Prenez garde qu’il ne vous destitue pour avoir empiété sur ses droits.

LE COMMISSAIRE.

C’est vrai ce qu’elle dit, la si… ignora. C’est si triste d’être subalterne ! J’espérois être nommé bailli à la dernière élection ; mais la cabale m’en a em… empêché.

LA SIGNORA FANTASTICI.

Savez-vous ce qui est cause que vous n’avez pas été nommé ?

LE COMMISSAIRE.

Non ; mais il m’a paru que le public en étoit in… indigné.

LA SIGNORA FANTASTICI.

Oui, une indignation calme ; mais je vous dirai, moi, que c’est votre difficulté de parler qui en a été la cause.

LE COMMISSAIRE.

Oui, c’est vrai : j’ai un… un peu difficulté à parler ; mais ma mère m’a dit que cela me donnoit de la grâce.

LA SIGNORA FANTASTICI.

Madame votre mère a sûrement raison ;