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Mais jouer la comédie ! En vérité cela fait frémir. Jamais ma mère ni ma grand’mère n’ont rien imaginé de pareil.

LICIDAS.

Si vous voyiez la signora Fantastici, elle vous plairoit. Elle est si animée, si vive ! elle dit des vers, elle chante. Sa fille fait de même, et moi je sais déjà leur répondre ; elles m’ont appris à déclamer comme elles.

Mme  DE KRIEGSCHENMAHL.

Ah mon Dieu ! il est perdu !

LICIDAS.

Je veux suivre la signora Fantastici ; je veux aller en Italie avec elle.

Mme  DE KRIEGSCHENMAHL.

Ah ciel !

M. DE KRIEGSCHENMAHL.

Mais qu’est-ce que c’est donc que cela, monsieur Licidas ?

LICIDAS.

Mon père, je m’ennuie trop ici : on y dit toujours la même chose, depuis le commencement de l’année jusqu’à la fin. Comment vous portez-vous ? dit-on à ma mère. Très-