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elle qu’à ce club où nous fumons par jour quelquefois trois, quelquefois six, quelquefois neuf pipes ?

LICIDAS.

Oui, mon père.

M. DE KRIEGSCHENMAHL.

Et qu’est-ce qu’on y fait donc ?

LICIDAS.

On y joue la comédie.

Mme DE KRIEGSCHENMAHL.

Ah mon Dieu ! Mais c’est de quoi se perdre. Un jeune homme de vingt-quatre ans jouer la comédie !

M. DE KRIEGSCHENMAHL.

C’est bon pour une femme de jouer la comédie ; mais un homme doit faire la guerre, toujours la guerre.

LICIDAS.

Mais, mon père, quand on est en paix…

M. DE KRIEGSCHENMAHL.

C’est égal.

Mme DE KRIEGSCHENMAHL.

Je serois bien fâchée que tu fisses la guerre ; c’est beaucoup trop rude pour mon cher fils.