Page:Staël - Œuvres inédites, II.djvu/204

Cette page a été validée par deux contributeurs.


Scène II.


LICIDAS, M. et Mme DE KRIEGSCHENMAHL.
LICIDAS entre en récitant le rôle d’Hippolyte.

— — — — —Ami, qu’oses-tu dire ?
Toi qui connois mon cœur depuis que je respire,
Des sentimens d’un cœur si fier, si dédaigneux,
Peux-tu me demander…

Mme DE KRIEGSCHENMAHL.

Que vous est-il arrivé, mon fils ? comme vos regards sont hardis ! vous me faites baisser les yeux.

M. DE KRIEGSCHENMAHL.

Mon fils, as-tu perdu le bon sens ?

LICIDAS.

Mon père, ma mère, pardon. Mais vous ne savez pas comme c’est beau ce que je viens de répéter ; vous ne connoissez pas la signora Fantastici et sa charmante fille Zéphirine. Que je vous plains !

M. DE KRIEGSCHENMAHL.

De qui me parles-tu, mon fils ? Ce sont des noms que je n’ai jamais entendu prononcer, et cependant j’ai bien roulé le pays quand j’étois jeune.