toujours plaisir. Mais ne vous apercevez-vous pas que depuis quelque temps votre fils chéri, celui que vous avez nommé Licidas, il y a vingt-quatre ans, à l’occasion de ce roman anglois que vous n’avez pas encore eu le temps de finir ; eh bien ! Licidas de Kriegschenmahl est très-rarement à la maison. D’où vient cela ?
Licidas est trop bien élevé pour que je me permette de soupçonner sa conduite. Je suis sûre qu’il s’occupe du nouveau Cours d’agriculture qui vient de paroître. Il aime la campagne, la solitude ; il est modeste et timide ; ce n’est pas comme votre caporal de Rodolphe. En vérité, moi qui suis sa mère il me fait peur quand il me parle.
C’est un homme de sens que mon fils cadet. Il n’a pas le teint de lis et de rose de votre Licidas. Il n’est pas fait pour la vie domestique, comme vous et votre fils ; mais il est raisonnable ; et je parierois bien que votre Licidas feroit plutôt une sottise que Rodolphe.
Une sottise ! que voulez-vous dire ? mon fils, qui n’est jamais sorti de chez moi et qui