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étoient avec vous à Ténériffe ? et ils disent que votre frégate est le bâtiment le mieux équipé de toute la marine françoise.

LE CAPITAINE.

Ah ! pour cela, j’en conviens.

DERVAL.

Ah peste ! depuis vous, je me suis trouvé à une affaire bien chaude, morbleu, vertubleu !

SABORD, bas à Derval.

Ne jurez donc pas d’une voix si douce ; il faut au moins que l’air aille avec les paroles

DERVAL.

Oui, mon capitaine ; dans le plus fort de l’action, l’on mit tous les canons sur le tillac. Cette manœuvre savante nous valut la victoire. Au bout d’une heure les ennemis se rendirent, et nous baissâmes pavillon.

SABORD, bas à Derval.

Mais vous ne savez ce que vous dites ; vous allez tout gâter.

LE CAPITAINE.

Comment, les canons sur le tillac ! baisser pavillon quand on est vainqueur ! quelle histoire me faites-vous là ?