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m’entendre. Enfin, c’est résolu. Nérine, tu me connois, je suis ferme, l’orage ne me trouble pas. Adieu.


Scène IX.


LE CAPITAINE, NÉRINE, ROSALBA, DERVAL.
ROSALBA.

Eh bien ! eh bien !

NÉRINE.

Il consent à votre mariage avec Derval.

ROSALBA.

Ah quel bonheur, chère Nérine !

NÉRINE.

Mais seulement dans sept ans d’ici.

ROSALBA.

Dans sept ans ! Nérine ; ah bon Dieu ! je serai trop vieille. Derval, vous ne voudrez plus de moi à cet âge-là ; et d’ailleurs, pour si peu de temps qu’il nous resteroit à vivre, il ne vaudrait pas la peine de se marier.

NÉRINE.

Je ne suis pais tout-à-fait d’avis qu’on soit vieille à vingt-trois ans : mais ce n’est pas tout ; il veut encore, monsieur, que vous entriez