vant résister à cet appel, courut joindre ses gambades aux mouvements désordonnés des branches. Le grand-père, occupé sous le hangar à toutes sortes de travaux, s’avançait de temps à autre sur le seuil pour contempler en souriant la joie expansive de Heidi. Il venait de rentrer, lorsqu’il l’entendit crier tout à coup :
— Grand-père ! grand-père ! viens !
Il sortit en toute hâte, craignant presque qu’il ne lui fût arrivé quelque chose, et il la vit qui descendait le sentier en courant et criant de toutes ses forces :
— Ils viennent ! ils viennent ! et le docteur est en avant !
C’était bien, en effet, son ancien ami à la rencontre duquel Heidi se précipitait ; dès qu’elle l’eut atteint, elle étreignit tendrement la main qu’il lui avait tendue de loin et s’écria dans des transports de joie :
— Bonjour, Monsieur le docteur ! je vous remercie encore mille fois !
— Bonjour, Heidi ! et de quoi me remercies-tu déjà ? demanda le docteur avec un sourire bienveillant.