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examiner l’horizon de tous les côtés comme il le faisait chaque matin pour voir quel temps il ferait.

De petits nuages rosés traversaient le ciel qui devenait de plus en plus bleu, tandis qu’un or éclatant s’étendait sur les sommets et les pâturages et que le soleil paraissait au-dessus des hauts rochers.

— Oh ! que c’est beau, que c’est beau ! — bonjour, grand-père ! s’écria Heidi en bondissant à sa rencontre.

— Ah ! ah ! tes yeux aussi brillent déjà ? répondit le grand-père lui tendant la main en manière de salutation matinale.

Heidi courut ensuite vers les sapins et se mit à danser sous les branches agitées en poussant des cris de joie à chaque nouvelle rafale, à chaque nouveau hurlement du vent.

Pendant ce temps, le grand-père était allé à l’étable où il avait trait Brunette et Blanchette ; il les avait ensuite lavées et nettoyées pour leur course au pâturage, et amenées devant la porte du chalet. Dès qu’elle aperçut ses amies, Heidi arriva en gambadant, et les prenant toutes deux par le cou, elle leur dit un tendre bonjour ; les chèvres répondirent