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pour le déjeuner des enfants et fit sortir Brunette et Blanchette de leur étable.

— Pourquoi l’autre, là en bas, est-il si en retard ? dit le Vieux se parlant à lui-même, car le sifflet de Pierre n’avait pas encore retenti.

Le grand-père prit ensuite Clara sur un bras et les châles sur l’autre.

— À présent, en avant ! dit-il en se mettant en marche ; les chèvres viendront avec nous. Heidi ne demandait pas mieux. Un bras passé autour du cou de Blanchette et l’autre autour de celui de Brunette, elle trottait gaiement derrière le grand-père ; et les chèvres étaient si contentes de monter de nouveau dans sa compagnie qu’elles l’écrasaient presque en se serrant contre elle.

En atteignant l’alpage, tous trois aperçurent tout à coup les chèvres qui paissaient paisiblement, disséminées en petits groupes sur le pâturage en pente, et au milieu d’elles, Pierre étendu de tout son long sur l’herbe.

— Une autre fois je t’apprendrai à passer sans siffler, paresseux ! qu’est-ce que ça signifie ? lui cria le Vieux de l’alpe.