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Heidi sortit la première du chalet et s’élança en courant vers le hangar, suivie du grand-père qui portait Clara sur son bras. La porte du hangar était grande ouverte, les deux planches avaient été retirées, et le jour pénétrait jusque dans les recoins les plus reculés.

Heidi regarda de tous les côtés, tourna l’angle, puis revint en courant avec un visage sur lequel se peignait le plus complet étonnement. Le grand-père s’avança à son tour.

— Que signifie ceci ? Est-ce toi, Heidi, qui as emmené le fauteuil ? demanda-t-il.

— Mais je le cherche partout, grand-père, et tu as dit qu’il était devant la porte du hangar ! répondit l’enfant en regardant de tous côtés.

Sur ces entrefaites, le vent étant devenu plus fort commença à secouer la porte du hangar et la rejeta même violemment contre le mur.

— Grand-père, c’est le vent qui l’a fait ! s’écria Heidi dont les yeux étincelèrent à cette découverte. Oh ! s’il avait emporté le fauteuil jusqu’à Dörfli, il faudrait tellement de temps pour le remonter, et nous ne pourrions plus aller, ce serait trop tard !