Page:Spyri - Encore Heidi, 1882.pdf/133

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 121 —

semaines dépassait tout ce qu’elles avaient osé espérer.

À ce moment, les porteurs et le conducteur du cheval qu’on avait vus depuis un certain temps monter le long du sentier, arrivèrent devant le chalet ; les premiers n’eurent qu’à faire volte-face et à s’en retourner tout de suite. Comme la grand’maman se disposait à monter à cheval, Clara s’écria joyeusement :

— Oh ! grand’maman, ce n’est pas comme un adieu, quoique tu partes déjà, car tu reviendras de temps en temps nous faire visite et voir ce que nous devenons, et ce sera si amusant alors, n’est-ce pas, Heidi ?

Heidi qui, ce jour-là, passait continuellement d’un bonheur à l’autre, ne put exprimer son assentiment que par un saut de joie. La grand’maman monta donc sur sa bête ; le Vieux de l’alpe saisit la bride du cheval et le conduisit d’une main ferme tout le long de l’abrupt sentier. La grand’maman eut beau protester et dire qu’il ne devait pas descendre si loin, le Vieux avait décidé de l’accompagner jusqu’à Dörfli, parce que la descente était très rapide et qu’il n’était