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voués aux travaux de l’intelligence et déshabitués depuis longtemps des exercices physiques. Le fauteuil roulant était d’ailleurs d’un usage commun dans le peuple du IVe siècle ; passé vingt-cinq ou trente ans, tout le monde s’en servait et ne le quittait guère que pour dormir.

En tête de onze cent vingt représentants des communes étrangères, la compagnonne suprême d’Orléans, la citoyenne Paule Bonin, roulait dans son tricycle. Quoiqu’elle ne fût entourée d’aucune de ces mises en scène théâtrales, chères aux époques et aux races barbares, quoiqu’elle n’eût ni escorte particulière, ni uniforme clinquant, ni décorations multicolores, le prestige moral dont elle était revêtue suffisait à marquer sa haute situation. La foule se découvrait à son passage avec une sympathie respectueuse.