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leurs sentiments. Dès le début, des mutineries partielles se produisirent ; la discipline se relâcha ; il devenait impossible de faire fond sur des troupes d’une fidélité aussi suspecte. À la première tentative de répression, des révoltes éclatèrent ; les autorités civiles, en plusieurs communes, furent violentées par les soldats, quelques personnes massacrées, quelques maisons mises à sac. Une guerre intérieure s’annonçait imminente. On se félicita de pouvoir presque partout licencier à prix d’or les mercenaires qui n’avaient pas déserté déjà en emportant leurs armes.

Malgré la gravité de l’événement, l’énergie des vaincus ne fléchit pas encore. Il fallait en hâte reconstituer les effectifs militaires. On exhuma des bibliothèques les antiques règlements administratifs, qu’on essaya d’appliquer tant bien que