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langage, l’infinitif seul varie : mi arbe lai, je travaille ; mi move lai, j’aime ; mi mave lai, je dors, ces formes n’en sont pas moins un peu lentes ; et l’esprit vif de certains peuples s’en arrangerait mal. Or, rien n’est plus simple que l’adjonction directe des affixes à la racine : mi arbai, mi movai, mi mavai ; et, dans l’usage, cette simplification peut être avantageuse pour les verbes tels que : vouloir, be ; avoir, de ; pouvoir, ke ; être, ve, qui donnent : mi bai, je veux ; mi dai, mikai, mi vai.

Donc deux formes facultatives de la conjugaison :

1° La forme analytique usuelle : mi be lai, je veux ;

2° La forme synthétique : mi bai, je veux.


III. Les temps dont nous venons de parler sont les temps absolus du verbe. Absolus, parce qu’ils se rapportent à une action indépendante dans le présent, le passé, le futur : je travaille, je travaillai (ou j’ai travaillé), je travaillerai.

Ceux que nous appellerons relatifs se rapportent à une action subordonnée, — subordonnée à une circonstance positive ou conditionnelle, qui s’est présentée dans le passé.

Nous pourrions les former en Spokil, comme dans d’autres langues, au moyen d’auxiliaires : tantôt l’auxiliaire être, tantôt l’auxiliaire avoir : j’ai aimé ; j’ai été aimé ; je voudrais avoir été aimé ; et l’on serait aussi bien compris en traduisant littéralement : J’aurai mangé par mi doi brebiz, au moyen de l’auxiliaire avoir de et du participe passé brebiz.

Nous préférons caractériser cette subordination par l’aflixe iz, sous la forme izai, izei, izoi, izui ; car c’est en réalité le moment de l’action qu’il s’agit de déplacer. Avec l’euphonique l, ces formes deviennent : lizai, lizei, etc.

Nous conjuguerons de la sorte :


Je travaillais : mi arbe lizai.
J’avais vécu : mi eve lizei.
J’aurai mangé : mi brebe lizoi.
J’aurais bu : mi drebe lizui.


Ou, par synthèse : mi arbizai, mi evizei, mi brebizoi, mi drebizui.