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190 LES LUNDIS D’UN CHERCHEUR. sphère chaude et parfumée, pour faire éclore dans leur cerveau de ces vers éclatants, heu- reux et doux, comme Naples en inspirait à Virgile, comme Marseille en inspire à Méry ! » Malgré de telles approbations, l’indifférence du public ne se démentit pas, et nous tenons de M. Arsène Houssaye, l’ancien et fidèle ami du poète, que l’insuccès de vente de l’œuvre décida Renduel à ne plus rien éditer de l’au- teur. En effet, la Comédie de la Mort, annoncée déjà sur les couvertures de l’ouvrage ainsi que le Capitaane Fracasse, fut rendue à l’é- crivain, et ne parut qu’en 1838, chez Deses- srirt, l’un des éditeurs d’Arsène Houssaye à cette époque. Ce fut l’auteur de la Couronne de Bluels qui présenta son ami à Desessart et fit accueillir favorablement par lui le recueil de ses vers. Telle est l’ordinaire justice des générations pour leurs contemporains Combien d’exemples n’existe-t-il pas, démontrant ce dédain de. la masse des lecteurs pour les esprits les plus remarquables de leur époque Stendhal, Baudelaire, Barbey d’Aurevilly et bien d’autres,