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180 LES LUNDIS D’UN CHERCHEUR. Sand, sans rien dérober à la paix dont jouit dé- sormais sa mémoire. Celle-ci est enfin entrée dans cette période d’apaisement et d’équité qui succède toujours, après un stage plus ou moins long, aux terribles luttes des cœurs inassouvis, et à l’éternel et stérile assaut de toutes les opi- nions humaines contradictoires. Peut-être même ce dernier combat n’est-il ni le moins prolongé ni le moins acharné des deux !’ 1877-1893. 1. Voici la note que Sainte-Beuve imprimait déjà, en 1869, an sujet de la correspondance inédite de George Sand et d’Al- fred de Musset (Portraits contemporains, t. II, p. 213) .Au fond, il est bien clair aujourd’hui que cette Confession [d’un enfant du siècle] n’est que le récit, un peu voilé et dépaysé, du roman réel qui a fourni depuis le sujet de ces autres ro- mans, à peine voilés et déguisés, Elle et Lui, par George Sand, Lui et Elle, par M. Paul de Musset, Lui, par madame Louise Colet. m Il ne reste plns à présent, pour déméler le vrai dans ce conflit de récits passionnés et même envenimés, qu’à attendre la publication des lettres écrites par les deux acteurs en jeu, lettres contemporaines des événements, et dont quelques-unes -au moins ont été conservées soit par la personne survivante in- téressée, soit par des tiers. P