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ALFRED DE VIGNY.. 123 après le quarante-huitième du poème et com- plétaient la réponse du mourant ; les voici Vous m’appelez ; mon fils ? Si vous étiez mon père, D Vos pas seraient tardifs en ces lieux. Et ma mère » Ne viendra-t-elle pas me regarder mourir ? u Aujourd’hui que leur fils va cesser de souffrir, s Qu’ils viennent tous les deux voir ma reconnaissance.

0 Mais ne les a-t-on pas punis de ma naissance

i Ils ont dû l’expier, car, devant votre loi, s Si je suis criminel ils le sont plus que moi. La dernière élimination du recueil a eu pour objet quelques vers du poème intitulé le Bal ; ils se. trouvaient après le dixième, et ont été remplacés par ces deux vers nou- veaux Au bras qui la soutient se livre, et, pâlissant, Tourne, les yeux baissés sur un sein frémissant. Voici maintenant ceux qui ont été sup- primés Mais, dans les airs émus, la musique a cessé La danseuse est as.sise en un cercle pressé ; Tout se tait. Et pourquoi, graves, mais ingénues, Ces trois jeunes beautés vers un homme venues ? Cette douleur secrète, errante dans ses yeux, N’a pas déconcerté l’abord mystérieux ;