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HO LES LUNDIS D’UN CHERCHEUR. mais c’est un langage bien douloureux qu’ils lui tiennent a Comment se peut-il, viennent- » ils nous dire, que des vieillards ne puissent » pas trouver un coin de terre pour mourir, » sans qu’une révolution ne la vienne labourer ? » Hélas ! elle la dit plus féconde dans ses mains ; mais elle n’y sème que du sang, et p nous y faisions germer de saints exemples » de repentir et de désintéressement. A notre » entrée à la Val-Sainte, notre oreille fut A longtemps poursuivie dans le silence du » cloître par les gémissements de vos guerres s civiles c’était la dernière voix de la terre ̃ » que nous eussions entendue, et elle nous i avait paru comme son dernier cri. Et cepen- » dant voilà que vingt ans après, au sortir » de Sainte-Suzanne, les premiers bruits du » monde que nous entendons sont tout sem- ̃ » blables à ces bruits ; la même liberté fait » couler les mêmes larmes et le même sang. » Vos révolutions n’ont donc pas cessé leur » cours ? Comment existe-t-il encore des » peuples, et comment se trouve-t-il encore » quelques rois à leur jeter ? » » Oh, que n’ai-je acquis plus de gloirel