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Voici maintenant la lettre de madame Surville :

« Vous avez été l’ami de mon frère, Monsieur ; ce titre, qui me méritera peut-être votre bienveillance, m’enhardit à vous envoyer ce livre.

» Faut-il vous l’avouer, d’ailleurs ? Je suis heureuse de trouver l’occasion de vous remercier des lignes si empreintes d’affection que vous avez écrites sur mon frère dans un temps de bien douloureuse mémoire. Je me suis trouvée, un soir, à quelques pas de vous, et, si j’ai résisté alors à vous parler de ma gratitude, c’est que cette salle des Variétés où nous étions, et où le début d’un auteur de mes amis m’avait entraînée, s’alliait mal aux souvenirs que votre présence évoquait. Parler de tels souvenirs en ce lieu m’eût semblé comme une profanation.

» Mais, ici, l’expression de ma reconnais-