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Écrit d’abord en latin par B. D. S. à l’usage des disciples qui désiraient se livrer à l’étude de la vraie philosophie, c’est-à-dire de l’éthique, traduit maintenant en hollandais à l’usage de ceux qui aiment la vérité et la vertu, afin de fermer la bouche à ceux qui parlent insolemment de ces choses, et présentent aux simples comme choses précieuses leur fange et leurs immondices, et afin qu’ils cessent de déblatérer contre ce qu’ils ne peuvent pas comprendre ; qu’ils prennent en considération Dieu, c’est-à-dire eux-mêmes et leur salut réciproque, et qu’ils viennent en aide à ceux qui sont malades en esprit, par le moyen de la charité et de la tolérance, selon l’exemple du Seigneur Christ, notre excellent maître [1].

  1. Cette note, en tête du manuscrit, nous apprend que nous n’avons pas l’original même de Spinoza, mais seulement une traduction, en outre que cette traduction vient d’une école de chrétiens spinosistes, comme il y en a eu un assez grand nombre à cette époque, ainsi qu’on peut le voir par le livre de M. Van der Linde, Spinoza, seine lehre, und deren erste Nachwirkungen in Holland (Goettingen, 1802). À la place du titre précédent, le second manuscrit (B) en contient une autre :
    ÉTHIQUE
    ou
    DOCTRINE DES MŒURS
    DIVISÉ EN DEUX PARTIES, OÙ IL EST TRAITÉ

    I. De l’existence de Dieu et de ses attributs.

    Il. De l’homme, de l’essence et de l’origine de ses passions, de l’usage de la raison par rapport à elles, et du moyen par lequel il peut s’élever jusqu’au salut et à la plus haute liberté. Plus un appendice contenant une courte esquisse sur la nature de la substance, aussi bien que sur la nature de l’âme humaine et de son union avec le corps.

    COMPOSÉ PAR
    BENOIT DE SPINOSA