un attribut de Dieu, quelque chose qui soit fini et ait une existence ou une durée déterminée suive de la nature absolue de cet attribut, par exemple l’idée de Dieu dans la pensée. La pensée, puisqu’on suppose qu’elle est un attribut de Dieu, est nécessairement infinie de sa nature (Prop. 11) et d’autre part, en tant qu’elle a l’idée de Dieu, on la suppose finie. Mais (Définition 2) elle ne peut être conçue comme finie si elle n’est pas limitée par la pensée elle-même. Elle ne peut l’être cependant par la pensée en tant que celle-ci constitue l’idée de Dieu ; car, ainsi considérée, la pensée est supposée finie. Ce sera donc par la pensée en tant qu’elle ne constitue pas l’idée de Dieu, encore qu’existant nécessairement (Prop. 11). Il y a donc une pensée ne constituant pas l’idée de Dieu, et, par suite, l’idée de Dieu ne suit pas de la nature de la pensée en tant que celle-ci est prise absolument (on la conçoit, en effet, comme constituant l’idée de Dieu et comme ne la constituant pas). Mais cela est contre l’hypothèse. Donc, si l’idée de Dieu dans la pensée, ou quelque chose que ce soit (peu importe, puisque la démonstration est universelle),