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DE DIEU

ce qui (Déf. 4) exprime l’essence de la nature divine, c’est-à-dire appartient à la substance : cela même, dis-je, les attributs doivent l’envelopper. Or l’éternité appartient à la nature de la substance (comme je l’ai démontré déjà par la Prop. 7), donc chacun des attributs doit envelopper l’éternité, et ainsi tous sont éternels. C. Q. F. D.

SCOLIE

Cette Proposition est encore rendue très évidente par la façon dont (Prop. 11) j’ai démontré l’existence de Dieu. Il suit en effet de cette démonstration que l’existence de Dieu, comme son essence, est une vérité éternelle. En outre, j’ai démontré autrement encore (Prop. 19 des Principes de Descartes) l’éternité de Dieu, et il n’est pas besoin de reproduire ici ce raisonnement.