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notes

Sur l’expérience, voir, outre le Traité de la Réforme de l’Entendement, §§ 58 et 59, les Principes de la Philosophie de Descartes (partie II, Prop. 6, Scolie), la Lettre 10, enfin, l’Éthique elle-même, Partie II, Scolie venant après le Corollaire de la Proposition 17.


Proposition I, Scolie. — On peut rapprocher ce Scolie du Court Traité (II, chap. xix, § 4).


Proposition IV. — Rapprocher l’Appendice II du Court Traité, § 4.


Propositions VII et VIII et Corollaire. — Il est certain, on s’en rend compte en comparant le texte de l’Éthique avec celui du Court Traité [II, Préface, chap. xx, § 4 (avec la note 3) et l’Appendice II], que la formule précise des rapports soutenus par les choses avec leurs idées a été assez longtemps cherchée par Spinoza. La Proposition 8 peut être considérée comme une des plus importantes de tout l’ouvrage, rien n’étant plus essentiel au succès de l’entreprise de l’auteur que la double existence attribuée aux idées : existence éternelle d’une part, existence momentanée et successivement présente de l’autre (voir, plus haut, la note relative à l’ensemble des Propositions 1 à 9).


Propositions X à XIII. — Ces Propositions contiennent l’explication de la nature de l’homme et fondent en droit l’existence du corps.


Proposition X. — On pourrait être tenté, pour traduire le génitif hominis dans l’énoncé de cette Proposition et dans sa démonstration, d’employer l’article indéfini : d’un homme ; on ferait ainsi mieux comprendre qu’il ne s’agit pas ici de l’homme en général conçu abstraitement (comme il l’est par l’imagination, voir Scolie de la Prop. 40), et cette traduction s’accorderait mieux avec le nominalisme que professe Spinoza. Toutefois, le Scolie de la Proposition le montre bien, Spinoza admet ici, comme il l’a fait dans le Scolie de la Proposition 8, Partie I, et comme il le fera constamment par la suite, qu’il existe une nature commune à tous les hommes (la quatrième Partie serait incompréhensible sans cette notion). Faut-il en conclure qu’il est inconséquent dans son nominalisme ? Cette question est assez embarrassante, et l’on doit avouer que Spinoza n’a pas fait suffisamment connaître ce qu’il entend par la nature ou l’essence non d’un homme, mais de l’homme. Je pense qu’il la concevait par analogie avec les essences mathématiques (cf. ce qu’il dit