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ÉTHIQUE

gnement de l’idée de lui-même, c’est-à-dire (Prop. 11 et Déf. 1, p. I) de l’idée de sa propre cause, et c’est là ce que nous avons dit, dans le Corollaire de la Proposition 32, être l’Amour intellectuel.

PROPOSITION XXXVI

L’Amour intellectuel de l’Âme envers Dieu est l’amour même duquel Dieu s’aime lui-même, non en tant qu’il est infini, mais en tant qu’il peut s’expliquer par l’essence de l’Âme humaine considérée comme ayant une sorte d’éternité ; c’est-à-dire l’Amour intellectuel de l’Âme envers Dieu est une partie de l’amour infini duquel Dieu s’aime lui-même.

DÉMONSTRATION

Cet Amour de l’Âme doit se rapporter à des actions de l’Âme (Coroll. de la Prop. 32 et Prop. 3, p. III) ; il est donc une action par laquelle l’Âme se considère