Page:Spinoza - Éthique, trad. Appuhn, 1913.djvu/209

Cette page a été validée par deux contributeurs.
205
DE LA NATURE ET DE L’ORIGINE DE L’ÂME

idée adéquate de A lui-même sera donnée en Dieu, (Coroll. de la Prop. 7) aussi bien en tant qu’il a l’idée du Corps humain qu’en tant qu’il a les idées des corps extérieurs supposés. Supposons maintenant que le Corps humain soit affecté par un corps extérieur par le moyen de ce qu’il a de commun avec lui, c’est-à-dire de A ; l’idée de cette affection enveloppera la propriété A (Prop. 16) et, par suite (Coroll. de la Prop. 7), l’idée de cette affection sera adéquate en Dieu en tant qu’il est affecté de l’idée du Corps humain ; c’est-à-dire (Prop. 13) en tant qu’il constitue la nature de l’Âme humaine ; et ainsi (Coroll. de la Prop. 11) cette idée est aussi dans l’Âme humaine adéquate. C. Q. F. D.

COROLLAIRE

Il suit de là que l’Âme est d’autant plus apte à percevoir adéquatement plusieurs choses, que son Corps a plus de propriétés communes avec les autres corps.