Page:Spinoza - Éthique, trad. Appuhn, 1913.djvu/205

Cette page a été validée par deux contributeurs.
201
DE LA NATURE ET DE L’ORIGINE DE L’ÂME

idées tant adéquates qu’inadéquates suivent les unes des autres (Coroll. de la Prop. 6) avec la même nécessité. C. Q. F. D.

PROPOSITION XXXVII

Ce qui est commun à toutes choses (voir à ce sujet le Lemme 2 ci-dessus) et se trouve pareillement dans la partie et dans le tout ne constitue l’essence d’aucune chose singulière.

DÉMONSTRATION

Si on le nie, que l’on conçoive, si on le peut, que cela constitue l’essence de quelque chose singulière, par exemple celle de B. Cela donc ne pourra (Déf. 2) sans B exister ni être conçu ; or cela est contre l’hypothèse ; cela donc n’appartient pas à l’essence de B ni ne constitue l’essence d’une autre chose singulière. C. Q. F. D.