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DE LA NATURE ET DE L’ORIGINE DE L’ÂME

ou pareil à un homme), mais enveloppe aussi l’impuissance. Je ne veux pas toutefois reprendre si souvent le même discours. Je me contente de prier avec instance le lecteur d’examiner à plusieurs reprises ce qui est dit dans la première partie sur ce sujet depuis la Proposition 16 jusqu’à la fin. Nul en effet ne pourra percevoir correctement ce que je veux dire, s’il ne prend garde à ne pas confondre la puissance de Dieu avec la puissance ou le droit des Rois.

PROPOSITION IV

L’idée de Dieu, de laquelle suivent une infinité de choses en une infinité de modes ne peut être qu’unique.

DÉMONSTRATION

L’entendement infini ne comprend rien sinon les attributs de Dieu et ses affections (Prop. 30, p. I). Or Dieu est unique (Coroll. 1 de la Prop. 14, p. I). Donc