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DE LA NATURE ET DE L’ORIGINE DE L’ÂME

non plus que par la cause efficiente, laquelle en effet pose nécessairement l’existence de la chose, mais ne l’ôte pas.

VI. Par réalité et par perfection j’entends la même chose.

VII. Par choses singulières j’entends les choses qui sont finies et ont une existence déterminée ; que si plusieurs individus concourent en une même action de telle sorte que tous soient cause à la fois d’un même effet, je les considère tous à cet égard comme une même chose singulière.

AXIOMES

I. L’essence de l’homme n’enveloppe pas l’existence nécessaire, c’est-à-dire il peut aussi bien se faire, suivant l’ordre de la Nature, que cet homme-ci ou celui-là existe, qu’il peut se faire qu’il n’existe pas.

II. L’homme pense.