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DE L’HYGIÈNE
DES
HABITANTS DES HAUTES-VOSGES
ENVISAGÉE SPÉCIALEMENT
AU POINT DE VUE DU DÉVELOPPEMENT DE LA TUBERCULOSE




Y a-t-il coin de terre plus ravissant que cette riante contrée des Vosges, aujourd’hui connue de tous les touristes ? À voir cette fraîche nature, ces magnifiques forêts de sapins, ces pâturages toujours verdoyants, ces lacs, ces cascades, tout cela au sein d’une atmosphère d’une pureté remarquable, on envie presque le sort des habitants de la montagne, qui semblent devoir trouver dans leurs chalets ensoleillés, l’aisance et la santé.

La réalité ne répond guère à ce tableau. L’hygiène suivie par les habitants de la montagne est, en effet, déplorable, et elle entraîne une série de maux sur lesquels nous avons cru bien faire d’appeler l’attention.


Climat.


Le climat moyen des montagnes (600 à 700 mètres) est essentiellement sain ; c’est celui qui réunit les meilleures conditions de vie et de respiration. L’air oxygéné qu’on y respire renferme une dose d’ozone supérieure d’un tiers à l’air des centres urbains et des bas-fonds des plaines. L’ozone est produit abondamment par les accidents météorologiques si fréquents dans les montagnes.