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sens. J’étais véritablement le seul maître d’un plaisir dont la chair que je violais n’était plus que l’instrument aveugle et servile, passif à toutes les fantaisies de mon caprice.

J’eusse voulu la baiser de cent façons, en toutes les poses les plus bandatives, dans sa bouche pâle et languide, au creux de l’aisselle dont je buvais l’acide sudation de la frisure rousse, entre les nichons qui creusaient un vallonnement aussi satiné qu’un pétale de rose, sur le tapis d’or des épaisses boucles de sa toison, au pli grassouillet de son avant-bras, ou en ce coin si délectable du jarret parmi les plissures de son bas de soie héliotrope, ou encore entre ses adorables cuisses blondes plus veloutées que la tubéreuse, et là, dans cette ensorcelante raie du cul qu’aguichait encore la lubrique fente de la culotte, enfin dans cet anus tapi au fond des fesses et dont la polissonne rehaussait les stries d’un cerne de khol noir.

Tout en la besognant en des alternances d’arrêts où je refrénais mon ardeur de jouir, je composais avec les jambes de Colette, abandonnées à ma merci, une diversité de postures dont s’aiguillonnait mon rut sur les images les plus érotiques de son cul. Mon vit jusqu’à la garde dilatait à craquer l’anneau charnel qui l’épousait.

Soudain, sous le redoublement de mes coups dans la montée d’une extase qui emportait ma