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cils. Ma main se coule entre ses cuisses, au creux du nid. Doucement, mon médius imprime sa giration sur le clitoris en feu.

— Oh ! oui… va !… ronronne-t-elle sur ma bouche.

— Seulement, finis-moi l’histoire, ça t’excitera.

— Oui, mais branle bien !… Où en étais-je ?

— Qu’il venait de te le mettre…

— C’était délicieux ! Pense, presque sur le trottoir ! Chaque fois que j’entendais un pas approcher, ça me donnait un choc… Aïe ! si on entrait ! Je me disais… Mais tu me lâches !…

— Et tu te disais ?…

— Je me disais : Si c’était mon Jo qui entre, et me voit là, jupes troussées, en posture de chienne en chaleur, le cul à l’air, jambes ouvertes…

— Ah ! tu avais les jambes ouvertes ?

— Quelle question !… Mais branle bien, chéri !

— Et lui ?

— Il m’enlaçait aux hanches, par-dessous la robe, et sa main droite était descendue sur le bouton…

— Ah ! le cochon, il te branlait ?

— Bien sûr !… mais tu me laisses encore en plan !… va, chéri, c’est si bon pendant que je te raconte… Oui, il me branlait…

Un silence. Les yeux de Colette papillotent.

— Oh ! branle ! branle ! mon aimé !…

— Et pendant qu’il te branlait ?