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— Bien sûr, en levrette ! tu penses, si debout, ç’eût été commode !…

— Ça va !… Enfin, tu lui as donné ton cul !…

— Oh ! Qu’en a-t-il vu ? Il n’y a pas mis le nez dessus !… J’ai posé le pied sur le chasse-roue, et me suis courbée, faisant mine de renouer mon ruban. Ainsi, en bonne posture, il m’a soulevé la robe et le jupon. J’ai senti sa main qui écartait ma culotte… Je te dis qu’il ne regardait même pas… Tu comprends qu’il fallait que ce soit à l’esbroufe… Un coup de cul : j’avais sa pine dans le con… Mon vieux, c’est entré sans que je dise « ouf ! »

— Pétasse ! pouffiasse !… et tu as trouvé ça bon ?

— Tiens, cette affaire ! Sûr que c’était bon !…

— Et il t’a rempli le clapier, hein ?

— Le clapier ! protesta-t-elle, cabrée sous l’insulte. Le clapier, quand il n’y a pas plus mignon bijou que le mien ! Tu en parlerais autrement si tu bandais !…

Ah ! qu’elle est donc jolie, cette sacrée putain de Colette ! Comment résister à cet air innocent et fâché, tandis que sa petite main sans rancune se faufile dans mon pantalon.

Je m’attendris…

— Allons, viens là, dis-je en l’entraînant sur le bord du lit.

Je la prends dans mes bras, je bois la petite larme hypocrite qui perle au bout de ses longs