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rue Pigalle dont elle était une habituée, qu’elle me conduisit pour y finir la nuit. Elle y fit choix de deux beaux fruits exotiques, tout nouvellement arrivés et qui n’avaient pas encore passés en mains, deux jolies filles de seize ans, une petite Chinoise et une grande Malabaraise, d’un galbe piquant, d’une finesse de peau qui ne le cédait qu’à l’incomparable fermeté des chairs.

Elles lui travaillèrent, deux heures durant, alternativement ou en conjuguant leur savoir, les seins, la motte, le nombril, l’aisselle, le con, l’anus et la plante des pieds, avec tous les raffinements de l’art érotique de l’Extrême-Orient. Pas un pouce de son corps ravissant, dont Colette me donnait ainsi le régal sous l’infinie résonance des cordes de son inépuisable sensualité, n’échappa à leurs baisers, à leurs suçons, à leurs morsures, aux pointes irritantes de leurs langues expertes.

Elle se fit successivement enconner et enculer par chacune d’elles, en même temps que je la gamahuchais. Nous occupâmes les relâches de sa fatigue à voir la fluette jaune et la plantureuse noire se gougnotter avec l’emportement d’une sombre bestialité, parmi des râles comme je n’en entendis jamais et des sursauts où leurs corps se tordaient en nœuds reptiliens. Ensuite, je la baisai étendue sur le dos de la Malabaraise, pendant que la Chinoise m’effeuillait le croupion de la plus suave manière.