Page:Spaddy - Colette, ou les amusements de bon ton, 1937.djvu/39

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
30

elle et moi, dans la même félicité. La jouissance qui tordit la jeune femme sur mes cuisses renversa si vivement son torse en arrière que ses deux seins en bondirent hors du corsage, offrant à ma bouche la saveur de leurs baies vermeilles.

— Oh ! que c’est bon ! que c’est bon !… soufflait-elle entre ses dents, sous l’afflux de ma semence, la gorge haletante, l’œil voilé. Ah ! que tu décharges fort… Ah ! ah ! encore !…

Accolée à ma poitrine, ses bras en collier, à grands coups de cul manœuvrant la pointe de ma mentule, elle pompait avidement de son sphincter les dernières gouttes qui dégorgeaient du méat.

— Ah ! que je jouis !… que je jouis !… râlait-elle à mi-voix sur ma bouche.

D’un mouvement convulsif, sa motte se frotta à ma toison que je sentis se baigner d’une abondante rosée, puis la jolie tête s’alanguit sur mon épaule. Un arôme doux et chaud d’Origan légèrement aillacé montait de l’aisselle blonde de Colette.

Nous nous déliâmes enfin. Jupe à la taille, prenant ma place sur la cuvette, très placidement elle se mit à pisser, tandis que de ses doigts effilés elle faisait monter au sommet de ma verge une dernière goutte qu’y cueillit sa bouche mutine.

Là-dessus, la jeune femme se releva, et, sa robe rabattue, elle vint gratter à la porte. La préposée nous ouvrit aussitôt qu’elle put nous ménager une sortie. Elle nous salua avec toutes les marques de