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ainsi la faveur, j’eusse voulu lui rompre l’anus ; et bientôt je m’emportai à une pédication si violente qu’il en cria de douleur.

— Baise-la donc !… baise-la donc !… lui disais-je, les dents serrées du spasme qui montait. Baise-la, ma garce !… tu ne vois donc pas qu’elle râle et qu’elle attend ton foutre !

Effectivement, Colette était déjà dans les convulsions de l’extase. Son ventre bondissait ; ses souliers de velours rose qu’elle avait croisés maintenant sur la nuque de René, me cognaient la figure de leurs frétillements et excitaient ma rage lubrique par le défi qu’ils me jetaient de son plaisir.

— Va !… va !… clamait-elle dans l’alternance de ses interjections de bonheur ; va, mon loup… donne m’en de ta petite bitte de gosse… Pique… pique… ah !… ah !… sur les bords, mon petit… sur les bords… c’est si bon !… ah !…

Redoublant la vigueur des secousses dont je l’ébranlais à travers le cul de ma tapette, je lui criais :

— Garce ! roulure ! chienne en chaleur ! mais jouis donc !…

Elle suffoquait de plaisir.

— Oui ! oui ! ta garce !… dis-le que je suis ta garce !…

— Une putain de bordel ! et je te ferai enconner par tout un régiment !…

— Oui ! oui ! devant toi !… ah ! ah ! je jouis !