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lèvres l’une de l’autre la moite senteur de la pâmoison.

— Tiens, ma bique !

— Tiens, ma crotte !

Puis, elles échangèrent, en riant, quelques mots à l’oreille et tout à coup levèrent le camp.

Un moment après, nous descendions tous les trois l’avenue Friedland quand, passant devant un bel immeuble, Colette nous poussa sous la voûte et s’engagea d’un pas tranquille dans la cage d’un luxueux escalier.

— Non, ici ? Tu rigoles ! lit Lucine d’une mine effarée, tout en montant derrière son amie.

Je me doutais bien qu’il s’agissait de quelque nouvelle saloperie. À mi-chemin du troisième étage, Colette s’arrêta et le dos au mur, ouvrant tout grand sa mante, offrit sa ravissante nudité aux caresses de Lucine.

— Tiens, ma loute, agenouille-toi sur la marche et fais-moi minette !

— T’as pas un grain ? entre deux paliers ! s’esclaffa la jeune femme.

— Justement ! j’aime la saveur du risque. Allez, va, gougnotte-moi !

À genoux, Lucine plaqua sa jolie frimousse à la moniche rutilante, entre les deux belles cuisses gainées d’azur tendre dont l’une se posa sur son épaule, et ses mains aux fesses, elle se mit à clitoriser Colette du bout de sa langue. Debout, je