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pour des nèfles que j’ai mis mon saint-frusquin de jupon et de culotte de dentelle !

Joignant le geste à la parole, Colette, hardiment, ramena ses talons contre ses fesses et fit bouffer ses jupes en entonnoir autour des genoux.

— Tiens, reluque-moi cet effet d’entre-jambes !

Je m’aplatis devant elle à ses pieds. Dans le tourbillon d’une large corolle de dentelle sur laquelle se détachait le galbe de ses mollets de soie mauve, ses cuisses relevées et large ouvertes étalaient, sous la fente béante du pantalon, l’infléchissement de la raie du cul, couronnée de l’ardente toison où s’abritait la sente rouge du conin.

— Hein ! fit-elle, tu penses cet effet d’en bas !

Ah ! cette odeur tiède des jupes ! Je l’avais raide. J’allongeai mon cou et posai ma bouche sur la senteur marine des lèvres déhiscentes. Colette eut un petit gloussement nerveux sous mon toucher, et sans quitter sa pose assise, se soulevant un peu sur les bras et les talons, elle porta sa motte en avant.

— Salaud ! si ça te remue, hein ?… Va, bouffe-le ce con, que tu aimes tant sa mouille !

Je l’avais à peine dardée de quelques coups de langue, qu’elle me repoussa :

— Sauve-toi ! en voilà un qui approche !

Dissimulé derrière un arbre, je vis, en effet, un jeune canotier virer vers nous, prendre le bord et flotter doucement au ras de la berge, en courtes