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dans une intention que je ne pouvais prendre pour de la pudeur, alors qu’elle abandonnait si complaisamment son cul à mes caresses.

— Une sodomiste ! pensai-je.

Ce n’était pas pour m’effrayer. J’écartai tout large les deux joues et je vis, en effet, que le petit pertuis était grimé avec un art qui était une véritable enseigne. Dans une alvéole de poils blonds, un grand cerne de khol accentuait les ténèbres du joli trou dont un habile crayon avait vigoureusement carminé les bords pour lui donner l’aspect d’une vulve mignonne.

De ma vie, je n’avais eu sous les yeux un cul si provocant. Une forte odeur de musc qui m’avait saisi dès que j’avais engagé ma tête sous les jupes, achevait de m’en faire la tentation la plus violente. Je me dressais, tout en rut, pour enfiler un aussi rare bijou, quand, juste, Colette se mit à rendre l’âme sous la langue qui la travaillait.

— À présent, à poil, dit-elle, pour une partie à trois !

Elle se déganta, fit glisser sa robe et en un tournemain, elle et moi nous fûmes nus. Mais Gaby, sous de futiles prétextes, prétendit ne point se déshabiller. Nous n’y contredîmes pas. Ma foi, son apparence de joli garçon en travesti que confirmait encore le goût proclamé par son anus, m’incitait à la posséder en robe.

— Tu ne m’en seras, fis-je, que plus friande