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l’anus pour se décoller de moi ! Tiens, la jolie bichette que tu as vue dans notre parc de Marly, c’est ma gougnotte de tous les jours, quand nous y villégiaturons. Une estampe de Bayros m’en a donné le goût. Chaque matin, je me flanque à poil dans son ratelier, et à travers les barreaux je lui présente mon conin, qu’elle me lèche tout en broutant son herbe… Je voudrais essayer d’un âne, comme dans Gamiani, d’un petit ânon, ou d’un bouc ! Sais-tu si c’est gros, le vit d’un bouc ? Je voudrais tâter de toutes les jouissances ! Et le cygne du bassin, crois-tu que je n’aie pas tenté d’être sa Léda ?

— Mince, alors ! tu m’en bouches un coin !

— Oui, mon petit, j’ai marché avec le cygne. Je ne l’avais d’ailleurs acheté que pour ça. Les jambes dans l’eau, les cuisses ouvertes sur le rebord de marbre, je lui bombai ma motte, par une belle après-midi d’automne. Il y amusa son bec sur mes poils. Alors, je l’attirai peu à peu en me retirant sur le gazon. Il m’y suivit tout en frottant amoureusement sa tête dans la chaleur de mes fesses. Va, le cochon, il savait ! Il se laissa enfermer dans mes bras et mes cuisses, et je sentis tout à coup comme un long clitoris pénétrer, à travers son plumage humide, les bords de ma vulve…

Colette ajouta, en vidant le fond de son petit verre :

— Quel dommage qu’il n’y ait plus de faunes