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qu’elle avait certainement dressé à son usage. Un jour qu’assise très bas, je découvrais ma cosse qui bâillait dans la fente de ma culotte, il passa son museau effilé sous mes jupes, flaira, et de sa souple langue me torcha de belle façon. Ah ! mon ami, cette râpe ! tu ne peux t’imaginer ! Quand il m’eut fait jouir, je m’agenouillai sur le bord d’un siège et lui cambrai mon cul, comme j’avais vu faire les chiennes dans la rue. J’étais à bonne hauteur pour lui. Il renifla et comprit. Il se dressa sur ses pattes, son vit en avant, tout décalotté. Je saisis la pointe sanglante par-dessous ma cuisse et la mis dans la bonne voie. Il poussa et je fus enconnée. Ce fut sans douleur, car tu penses, le passage était fait. Par bonheur, il ne pénétra pas jusqu’au fond, et d’une petite secousse du ventre je fis, une fois debout, dévaler son foutre dehors dès qu’il eut terminé son affaire. D’un coup de langue il acheva lui-même ma toilette…

— Et c’était bon ? questionnai-je.

— Bon ? Est-ce que je sais ! Le plaisir, c’était que je faisais une saleté abominable. C’est ça que j’aime en amour, l’étrangeté des circonstances, la singularité des postures, la bizarrerie dans le choix du plaisir, bref tout ce qui est excentrique, saugrenu, stupéfiant ! Des chiens, j’en ai eu de toutes tailles. Un danois à qui j’avais donné mon cul, un jour devant mon mari, pendant que ma femme de chambre bouffait mon chat, a manqué de m’arracher