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DE SÉNAKGE. 6$

  • > t-elle dit, je l’ai me. 11 vous respectera

» aussi , n’en doutez pas. Je vous ai obéi » une fois sans résistance ; récompensez-moi >> aujourd’hui en faisant mon bonheur. » Madame de Joyeuse a déclaré qu’elle ne consentirait jamais à ce mariage, a réprimande’ durement sa fille, et a cherché à m’insiiltèr, en disant que je n’ambitionnais que l’immense fortune d’Adèle. — Sa fortune ! lui ai-je dit avec mépris, je la refuse ; gardez-la pour ses frères. Je’ ne veux de votre fille qu elle-même. À ces mots, j’ai vu sur son visage un mélange d’étonnement et de doute. » Vous l’entendez, a dit Adèle ; que n’y avons* » nous pençé plutôt ! Oui , ma mère , mon » jeune frère n’est pas riche ; donnez-lui tout > mon bien, et rendez h’eureuxjvosenfans. »— « Oui, ai-je répété, tous vos en fans ; » car, soit par cette confiance que donne la générosité, soit par un effet de l’amour, je ne me trouvais point humilié de descendre envers elle jusqu’à la prière ; je suis aussi tombé à ses pieds. Elle a essayé de résister, de traiter de folie le désintéressement de sa fille. Elle a même prétendu être obligée de la défendre contre une passion insensée : mais j’ai su détruire des