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premier principe, hier encore, de tous les arts. Racine s’excusait de ne pas se soumettre avec tout le scrupule qu’il eût souhaité aux modèles antiques ; et André Chénier se vantait de ses « larcins » et de « la pourpre étrangère » jointe à « son étoffe » :

Tout ce que des Anglais la muse inculte et brave.

Tout ce que des Toscans la voix fière et suave,

Tout ce que des Romains, ces rois de l’univers,

M’offraient d’or et de soie est passé dans mes vers.

Je m’abreuve surtout des flots que le Permesse,

Plus féconds et plus purs fit couler dans la Grèce.

— Page 110.

La Science… Ruine La Métaphysique.

Ainsi M. Mauclair en est encore à s’imaginer que « la science ruine la métaphysique » ? Dans un article sur « l’ignorance de l’homme de lettres » n’est-ce pas pittoresque ? et quel journaliste pris au pied levé de la copie s’aventurerait aussi grossièrement ?

— Page 112.

Contre Le Naturalisme… Contre La Science.

Les « naturistes » ont toujours eu de ces rapprochements délicieux par lesquels les autodidactes, d’ordinaire, s’illustrent. Il y a déjà quelques vieilles années que les prétentions du naturalisme à la « science », au « progrès », etc. (voir les affiches électorales) ont été par les esprits les plus contraires, dégonflées. Mais cela ne fait rien ; il ne s’agit que de répéter tout le temps la même chose, sans tenir aucun compte des réfutations acquises, comme en politique.

— Page ii 5.

Eléments Lyriques Nouveaux.

Et Verhaeren ? comme si les principaux éléments de son lyrisme n’étaient pas tirés de l’industrie même, de la modernité la plus brûlante !…