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loc. cit. p. 495) qui au point de vue de l’alexandrin seul offre un

mélange de coupes non moins probantes :

(8 + 4) Deduxans suis et joliet jte, s’amerai (vers refrain)

(7 + 5) 1er matin je me levai /droit au point du jour ;

(7 + 5) On vergier mon peire antrai/ Ki iert plains de flours :

(8 -\~ 4) Mon douz amin plus de cent fois / i souhaidai.

Vers épiques.

Toute l’erreur vient de là : nous vivons sur le développement des formules épiques, alors qu’originairement, pendant plusieurs siècles, existèrent pourléchant, la « lyrique », des formules plus nombreuses que pour le récit, V « épique », dans la structure du vers.

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Traditionnel.

Il est très important de ne pas perdre de vue dans le vers libre l’évolution logique de la tradition. C’est à quoi nous nous sommes appliqué dans un livre de jeunesse : Le Rythme poétique (1892). Bien que nous satisfasse l’examen dont il a été l’objet par tous ceux qui se sont préoccupés, sans parti pris, d’approfondir et de préciser les moyens techniques de la poésie française, on ne s’est pas suffisamment rendu compte du but général de l’ouvrage. Plusieurs ont pensé qu’il tendait simplement : i° à nous assurer, avec les plus nombreuses variétés, la conservation d’un mètre fondamental, l’alexandrin ; 2° à démontrer toutes les possibilités rythmiques des différents mètres dans leur seule mesure syllabique. Il allait beaucoup plus loin, ainsi que le prouvent les derniers chapitres. C’est ainsi que M. Thomas-B. Rudmose-Brown s’est mépris sur bien des points dans l’attention qu’à travers sa remarquable thèse sur l’Etude comparée de la versification française et de la versification anglaise (Grenoble, 1905) il a bien voulu donner au Rythme poétique.

Seulement nous avions tenu à nous cantonner sur le terrain historique dont l’abandon par les vers-libristes pouvait avoir et a eu des conséquences graves.