Page:Souza - Où nous en sommes, 1906.djvu/135

Cette page n’a pas encore été corrigée

premiers qui songèrent à présenter quelques explications. MM. Gustave Kahn et Francis Vielé-Griffin, ne le firent qu’en de courtes notes et pour répondre aux inquiétudes de M. Brunetière. — Nous avions la belle ambition de laisser les œuvres parler d’elles-mêmes. Faux orgueil ! erreur grave I je n’ai cessé de protester contre et de rappeler qu’à chaque transformation d’art les œuvres ne suffisaient pas pour que les yeux voient et pour que les oreilles entendent ce qui contrarie leur habitude.

— Page 54.

Le Vers Libre.

« La métrique parnassienne ne diffère pas essentiellement de la métrique romantique. Les parnassiens qui ne furent pas de prodigieux inventeurs, donnèrent seulement un caractère plus strict et plus rigoureux aux préceptes qu’ils avaient reçus de leurs devanciers. Ils firent subir à la métrique française un traitement analogue à celui qu’imposèrent les poètes latins à la métrique grecque. » (La Poésie Nouvelle, par André Beaunier, introduction, p. 24).

« … La métrique française était devenue purement mécanique et, par suite, inexpressive autant qu’insincère. Il fallut débarrasser la versification de ce formalisme. 11 fallut que le vers se libérât des règles parnassienne parce que ces règles étaient mauvaises. Absurdes dans leur principe, — celui de la difficulté vaincue, — elles avaient encore le défaut d’être absolument incohérentes dans le détail de leurs prescriptions. » (Idem, p. 25).

— Page 55.

Théodore De Banville.

Il est curieux de noter ce qu’écrit Théodore de Banville de l’ancien vers libre :

« … Le vers libre est le suprême effort de l’art contenant amalgamés en lui, à l’état voilé, pour ainsi dire latent, tous les rythmes. On ne l’enseignera à personne puisqu’il suppose une science approfondie de la versification… et l’oreille la plus délicate… » (Petit traité, p. 156).

— Page 58.

NOS STROPHES N’AURONT JAMAIS LA HARDIESSE…

Voici un exemple d’une strophe de balette citée par M. Jeanroy

(