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que chacune n’arrête de se concentrer sur soi.

Il y a des minorités qui occupent les points de surface, toujours prêtes à s’effriter, à se dissoudre au contact de la foule, pendant que demeurent vierges, à l’intérieur du conglomérat, les noyaux précieux. Sans ces intangibles, il n’aurait aucune solidité.

Les pages suivantes disent l’effort héroïque de l’une d’elles, pour défendre contre la dispersion de la surface, et ses poussières, le principe vital de sa nature.

Contre les agents de cette dissolution, nous ne procédons que pièces en mains, — avec les cotes, suivant une critique honnête, la plus simple, qui se pose à plat, une critique de presse-papiers.

L’on sait que pour les négatifs, les faits, les œuvifcs n’existent point. Il s’agit de passer autour, et par-dessus, ou par-dessous, de préférence au travers.

La critique positive a une autre conscience : elle se soumet aux faits. Elle ne naufrage pas les oeuvres, elle les monte, parfois même les pilote.

Seulement les œuvres portent avec elles, comme des cibles, les traits et les milles trous auxquels se complaisent les négatifs.

Exposer les œuvres ne suffit donc pas : la critique positive a le devoir de démasquer les naufrageurs, — ces pilleurs, ces fossoyeurs.