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Je ne vois plus rien,

Je perds la mémoire

Du mal et du bien…

O la triste histoire !

Je suis un berceau

Qu’uDe main balance

Au creux d’un caveau :

Silence, silence (i) !

(i) Sagesse III. — On sait qu’on doit à Paul Verlaine, qui l’a dû lui-même à Arlhur Rimbaud (voir les Poètes maudits, p. 56) la résurrection de Mm» Desbordes-Valmore. Or il est impossible de ne pas reconnaître une filiation curieuse entre nos citations et tels vers de la poétesse. Ainsi :

Vous aviez mon cœur,

Moi, j’avais le vôtre :

Un cœur pour un cœur,

Bonheur pour bonheur !

Comme un pauvre enfant

Quitté par sa mère,

Gomme un pauvre enfant

Que rien ne défend,

Vous me laissez là

Dans ma vie amère,

Vous me laissez là

Et Dieu voit cela t…

Vous viendrez revant

Sonner à ma porte,

Ami comme avant

Vous viendrez rêvant,