Page:Souza - La Poésie populaire et le Lyrisme sentimental, 1899.djvu/44

Cette page n’a pas encore été corrigée

des rues et des bois, le grand poète sut bien d’instinct se servir d’un mètre familier, saisir les motifs campagnards sans les appliquer comme ailleurs à des décorations pompeuses, mais on sent trop qu’il reste spectateur d’une intimité à laquelle il participe moins qu’il ne la profane, que ces Chansons ont été les jeux d’un Olympien qui se délasse, si le titre même n’est pas la seule raison que nous ayons d’en parler ici. On sait, et il va sans dire, que la poésie rustique n’a rien de commun avecleschansons des Béranger et des Pierre Dupont. Les pastorales de Lamartine, de Brizeux sont aussi autre chose : car on a tendance à confondre ce qui s’inspire des motifs champêtres avec l’accent même de la spontanéité populaire.

Bien des années après, à la fin de son livre Sous bois, qui est une œuvrechoisie et pénétrante, M. André Theuriet réveilla le regret resté enfermé entre les pages exquises de Gérard de Nerval. Le temps qui s’était écoulé avait vu se dessiner